Triste vendredi 13
Crédits image Mikkado
Le Bataclan, j’y ai vu un bon paquet de concerts. J’en garde deux en tête qui m’ont marqués. Une soirée d’anthologie Stones Throw meets Ed Banger où (entre autre) le regretté DJ Mehdi nous avait régalé avec un excellent set dont il avait le secret flirtant avec la house, la funk et la disco ; le Bataclan dansait jusqu’ à 7h du mat, moi avec. Encore une autre pour Institubes VS Boys Noize Records où je voyais A-Trak pour la première fois. Je me rappelle de l’allée derrière laquelle était installée son estrade et ses platines ; je m’étais mis derrière pendant tout son set pour le voir mixer les sons fluokids de l’époque (2010) et aussi embarquer le Bataclan pour une bonne session rap (I got 5 on it).
Rue de la Fontaine au roi, j’y ai habité.
Rue de Charonne, j’ai également vécu à côté et j’y passais tous les weekends.
Le Carillon, j’y ai bu de nombreux verres … Debout en terrasse.
Le XIème, c’était mon fief (avant de quitter Paris il y a 3 ans).
Les récents événements de ce triste Vendredi 13 m’ont rappelé à quel point Paris continue de prendre une place importante dans mon coeur. L’insouciance est brisée ; je suis inquiet pour mes proches et mes amis qui vivent à Paris, inquiet par la trajectoire que prennent la suite des événements, avec la paranoïa justifiée et l’entrain « va-t-en guerre » ambiant.
J’aimerai naïvement que la société civile réfléchisse ensemble à son organisation pour demain, pour éviter que des politiciens continuent de jouer les apprentis sorciers de la géopolitique ou pire de tomber dans les dangers des extrêmes. Après le temps du recueillement, viendra justement celui de l’amour pour soigner les plaies et pousser à la solidarité.
Laissons les Beatles nous monter le chemin, avec la Marseillaise en introduction pour le clin d’oeil. Comme pour nous prouver que l’on peut transformer un chant guerrier en message d’amour.