Beats, rhymes and life : the travels of A Tribe Called Quest

A Tribe Called Quest est un de mes groupes préférés. C’est la raison pour laquelle le concert de Q-Tip à l’Elysée Montmartre est un des plus beaux moments de live dans ma vie. Il y a quelques semaines, je me suis donc régalé avec ce documentaire réalisé par Michael Rapaport, sorti en 2011 et présenté à Sundance.

Durant 100 minutes, nous sommes plongés dans la longue carrière du mythique groupe composé d’Ali Shaheed Muhammad, Phife Dawg, Q-Tip et Jarobi avec un scénario scorcesien. Les deux premiers tiers sont consacrés à l’avénement des quatre compères, la cristallisation de l’esprit festif du hip hop autour des Natives Tongues (avec De La Soul, Jungle Brothers, Queen Latifah, …) et aux premiers albums aujourd’hui considérés comme des chefs d’oeuvre : « People’s instinctive travels and paths of rythm », « The Low end theory », « Midnight marauders » et « Beats, Rhymes and life ».

La dernière partie éclaire toutes les raisons qui ont conduit à la scission du groupe : un manque d’envie, des guerres d’ego, un rabibochage raté qui a fini avec des éclats de voix et des noms d’oiseuax entre Q-Tip et Phife Dawg. Ce n’est pas la partie la plus intéressante mais elle met clairement en évidence le bonheur que nous a apporté ATCQ et surtout du manque qu’ils ont laissé au sein du rap américain (maintenant que les successeurs spirituels des Soulquarians sont plutôt en stand by). Le docu montre bien également comment le goupe a inspiré tous les grands noms du hip hop actuel (Mos Def, Common, Pharrell, Kanye West, Ghostface, Pete Rock, Beastie Boys, The Roots et j’en passe).

La conclusion du doc laisse la banane sur les visages de tous les fans du groupe ; le groupe doit toujours un album à Jive Records. On peut donc imaginer un scénario d’explosion de bonheur avec un ultime album où le quator se retrouve pour un nouveau chef d’oeuvre. OK, transition pourrie pour un morceau d’anthologie, un clip délicieusement vintage et un Busta en furie !!