Paul Kalkbrenner – Icke Wieder
Berlin, Berlin, wir fahren nach Berlin! C’est en écoutant le dernier album de Paul Kalkbrenner intitulé berlinoisement « Icke Wieder », sorti ce mois-ci, que j’ai eu envie de m’exclamer de la sorte. Pourquoi pas aller le voir mixer dans un de ces clubs alternatifs au bord de la Spree, les pieds dans le sable, le crépuscule arrivant sur le Tiergarten et la tête dans la minimale ?
Sensation que l’on ressent d’emblée dès le premier morceau « Böxig Leise » qui invite à la détente, calme et volupté. Le cours des évènements se rythment à partir du prochain morceau « Gutes Nitzwerk » où les boucles entêtantes aux montées progressives apparaissent, parfois accompagnées de notes funky et discrètes.
Dès ce moment, on entend que ce « Icke Wieder » est la continuité de son précédent opus, « Berlin Calling ». Nos oreilles font face à une musique électronique minimale, progressive, accumulant divers éléments sonores qui, pris un par un, font preuve d’une discrétion à toute épreuve mais mélangés dans le mixer de Paul Kalkbrenner, prennent une tournure entraînante, spatiale et envoûtante.
Chaque morceau est une perle et particulier. Souvent le schéma est le même, un beat prenant, une montée progressive d’une boucle triturée par divers effets, soutenue par une nappe flottante. Toute la différence se fait dans le choix des mélodies et des sons. La force réside ici. Comme dans « Jestrüpp » ou « Kleines Bubu » où les cordes s’en donnent à cœur joie pour appuyer la ryhtmique binaire.
Le beat sans doute le plus entêtant et le plus étrange serait celui de « Stabes Reuse » et le plus dansant celui de « Kruppzeug », avec son kick house et sa mélodie pop. Avec « Schmökelung » mon avis pourrait basculer.
Je ne suis pas le plus grand spécialiste d’électro minimale berlinoise, loin de là mon expertise, mais ce que je peux dire c’est qu’il n’y a rien à jeter dans ce « Icke Wieder ». Une référence ce Paul, einfach geil.
Il sera en live à Rock en Seine le vendredi 26 août.