Cake – Showroom of Compassion
7 ans d’absence, de retour avec un 6ème album, Cake continue toujours d’avoir une approche indépendante de la musique, de leur musique.
Déjà leur premier album « Motorcade of Generosity » fut autoproduit. Ils persistent et signent dans cette voie avec ce « Showroom of Compassion » qui a été écrit, produit, arrangé, enregistré dans leur propre studio par le groupe lui-même et sort sur leur label Upbeat Records.
Pour ceux qui ne connaissent pas ou ne situent plus, Cake sont ceux à l’origine des tubes indie rock suivants:
Je pense que vous avez déjà entendu tout ça et que leurs précédent opus » Fashion Nugget », « Prolonging the magic » ou encore « Comfort Eagle » vous disent quelque chose par leur son rock à la fois « blues » et cuivré ensoleillé.
Rien de grave si ce n’est pas le cas. On se met tout à jour avec ce « Showroom of Compassion » qui est tout juste sorti fin Mai et qui est passé un peu inaperçu.
L’album n’est certes pas extraordinaire mais les compositions méritent d’y apprêter attention. On sent le style Cake, propre à eux-mêmes, hors des sentiers battus et des tendances radiophoniques. C’est ce qui est appréciable dans leur musique et c’est ce qu’on retrouve dans ce dernier opus comprenant 11 titres originaux.
Omniprésence d’une basse à la fois grunge et funky, une guitare qui nous emmène en ballade voire road trip et les cuivres qui donnent cette touche californienne. Le tout rythmé par une batterie très blues et folk.
Le groupe ne se prend pas toujours au sérieux, cet aspect s’entend et doit sans doute contribuer à leur esprit d’indépendance.
« Showroom pf Compassion » démarre par un « Federal Funding » très californien ou texan, folk et country à la fois, dont les paroles font bien sourire. Puis les pieds commencent sérieusement à taper le rythme avec le single « Long time » ou encore le très enjoué « Mustache Man (Wasted) ». On entre dans des une ambiance mélancolique et quelque peu sombre dans le morceau instrumental « Teenage Pregnancy » ou on croirait revenir dans les 70’s avec « Sick Of You ». On voyage en mode country-folk avec « Bound Away » qui évoque justement les tournées, les escapades lointaines, l’envie de revenir puis de repartir. Et c’est le break pop avec « The Winter » où tout se pose.
Un album aux compositions sans doute classiques mais plaisant à écouter, vraiment propre à l’univers de Cake. Un gâteau que l’on déguste, lentement mais sûrement. On le savoure jusqu’à la dernière miette, ou note. Puis on en redemande encore.