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« Gutter Rainbows is just an image that I always had in my head when I was a lil’ kid. Just an image with the water and with the oil that’s reflected in gutter. If you’re in illuminated cities it’s something that you see […] it’s just the idea of finding natural thing and finding beauty in places and spaces where you normally ain’t find it. »(Extrait de l’émission Hip Hop Nation sur la radio US Sirius pour la Gutter Rainbows Listening Party in NYC)

L’arc-en-ciel du tiec, la lumière du ghetto, Talib revient de plus belle pour du beau hiphop pour les vrais qui reconnaissent vrais. Sorti fin Janvier, sur mon bureau mis de côté, jusqu’à la semaine dernière non écouté, je m’y suis mis, session emcee Kweli in my eardrums you know what I talkin’ bout?

Talib pour moi c’est le hiphop, après les Quality, Beautiful Struggle, Black Star, Reflection Eternal, Idle Warship pffff y en a tellement qu’il me dépasse et subjugue.

Là il sort un Gutter Rainbow après son passage Reflection Eternal – Revolution per minute qui au passage fut très bon et malheureusement passé un peu inaperçu. Et toujours au top niveau des emcees cainris. L’équation est simple: il m’a fallu l’écouter une fois pour l’écouter ensuite 5 fois d’affilé. 1 = 5 alors? Un rappeur = effet puissance 5? That’s what’s up.

Toujours ancré dans ses principes, intègre dans ses convictions, Talib parvient à faire évoluer ses sons et son hiphop, et le hiphop de manière générale. On peut commencer par le féliciter car c’est son premier album qu’il sort de manière 100% indépendante puisque sans la licence Warner qu’avait auparavant son label Blacksmith.

Le emcee de Brooklyn arrive à toujours bien s’entourer pour écouler son flow sur des prods boom pa trop prenantes. Aux manettes instrumentales: Oh No, Ski Beatz, 88-Keys, Marco Polo, 6th Sense…A ce niveau là on se détend.

En termes de featuring what’s up? Juste Jean Grae de la BlackSmith Family, le radical Sean Price, le soulful Outasight…

Peut être moins engagé que ses précédents opus mais toujours battant et positif, ce Gutter Rainbows assure et une fois de plus les new yorkais nous prouvent que le hiphop vit, bouge, évolue sans autotune, Diddy et BEP.

Dès les premières notes du second track éponyme, le niveau est haut, Talib y explique la signification métaphorique du « Gutter Rainbows », qu’il voit sans cesse dans son quartier, la beauté qu’on peut en tirer « it’s the voice of the voiceless… ». Puis on continue sur « So Low » et sa batterie et son clavier sur lesquels vibrent les choeurs gospels en fond…Sean Price débarque sur le quatrième track avec un flow plus grave et sombre, plein de fumées…

Je ne vais pas tout lister, faut se le procurer et l’écouter pour sentir toute la force hiphop du hit Cold Rain, le swag de Jean Grae dans Un Oh et terminer sur une note soul-jazzy dans Self Savior feat Chance Infinite.

Brooklyn m’attend, Talib j’arrive.

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