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Les Hurlements d’Leo – Bordel De Luxe

Suffit pas de caler un A entre deux Z et de clamer que tu veux crever la main sur le cœur pour devenir artiste de chanson révolutionnaire.

Il faut de l’expérience, faire de la musique et surtout avoir l’état d’esprit. Car on ne devient pas punk, on l’est ou on ne l’est pas. Il faut par exemple s’appeler Les Hurlements d’Léo. De retour après 3 ans de séparation.

15 ans sur le CV musical, 8 albums à l’actif, des centaines et des centaines de concerts en France et à l’international, de nombreux projets collaboratifs dont l’incontournable « Un Air, deux  familles » etc. Lourd passé et encore bel avenir pour ce groupe qui a marqué et continue de marquer le paysage du rock alternatif français.

Marquage via un « Bordel de Luxe », nouvel album qui sort lundi 28/02. Il était une fois en l’an 2009 un trompettiste du nom de Pépito qui décida de refaire hurler Léo en intégrant quatre nouveaux musiciens, tous déjà alliés à la cause dans le passé.

Un de leur dernier Opus, « Ouest Terne », je l’avais trouvé un peu terne, facile la rime, mais il est vrai que mon album préféré restait « La Belle Affaire ». Mais là, reverrais-je sans doute mon jugement et mon classement car ils reviennent électriquement fort. Plus rock, plus punk, quelque peu balkanisé, plus électrique, gros son cuivré.

Ce Bordel de Luxe, c’est l’image de l’ambiance nationale voire internationale sous une plume noire alliée à une musicalité énergique et rouge flamboyante. On l’entend dès les premiers accords du premier morceau éponyme, « il faut que ça brille, il faut que ça brille… », qui s’enchaîne avec le son très cuivré et songeur de « De l’allure », leur musique en a.

Et puis tout s’électrise comme par enchantement à partir de « La Valse de Copenhague » où les guitares prennent vraiment le dessus, comme dans « La Haine » où l’accordéon et l’orgue s’unissent contre ou avec les cordes électriques. « Trade of Love » confirme le punk rock ambiant de l’album.

Alternance de chansonnettes et de heavy rock saupoudré de sonorités orientales, chaque morceau est particulier et nous transporte dans la tourmente, dans le bordel, en illustre l’un de mes morceaux préférés « El Fuego » qui monte, monte en mode chanson, dub, jusqu’à l’explosion finale.

Ce retour, à la fois improbable et très attendu, est un redémarrage direct en pole position des albums rock français de cette année.

Ils démarrent une tournée dès le 11.03. Checkez leur site officiel: Hurlements.com

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