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Ou l’universalité contée par l’Afrique de l’Ouest. Une « grande famille » ou « Debademba » en bambara nous transporte dans un voyage autour du monde, autour des peuples. Et pas que d’Afrique. Je vous invite à embarquer, préparez vous à ne plus revenir.

Debademba, c’est tout d’abord un chef d’orchestre, un compositeur émérite et talentueux du nom d’Abdoulaye Traouré, guitariste burkinabè, du « pays des hommes intègres ». Cet homme est à l’origine de toutes les compositions de la troupe musicale Debademba. Son expérience musicale d’antan en Afrique de l’Ouest qu’il a sillonnée dès les années 90 lui a permis d’effectuer de belles rencontres artistiques, que ce soit avec le chanteur Victor Démé ou Adama Drame. Il développe alors une sensibilité musicale qui s’entend clairement dans ses morceaux. Puis arrive une autre rencontre en France, en 2009, avec le chanteur ivoirien Mohamed Diaby, qui sera désormais la voix de Debademba. Pour un son encore plus panoramique, le duo est accompagné de plusieurs autres musiciens et choristes et se permet même d’agréger au projet des chanteuses charismatiques comme par exemple Fatoumata Diawara.

On parle des artistes, des hommes, des femmes de ce big band africain. Qu’en sort-il niveau sonore? Comme énoncé plus haut, un voyage universel, un croisement des populations, de vastes paysages terriens, une fête dans un grand village à la fois au Nord et au Sud…de la musique finalement.

Ce premier album éponyme de Debademba, qui sort le 25/01 prochain, est un vrai moment d’évasion artistique. Beaucoup de styles, de genres et d’influences ressortent de cet excellent opus, qui mélange aisément la musique traditionnelle burkinabè aux sonorités blues, funk, pop ou encore salsa. Un subtil mix international en provenance d’Afrique, là est l’essence même de cette œuvre regroupant 15 titres, comme si on voulait rappeler en l’espace d’un peu plus d’une heure que l’Afrique fut un temps le berceau de l’humanité.

Les voix douces et féminines des choristes se fondent dans les sons mélodieux et rythmés des guitares acoustiques et percussions qui parviennent à créer tantôt un blues à la Buddy Guy dans le morceau « Ma (Part 2) » dès 2:20, ou des sonorités orientales dans « Ma Chérie » ou « Takama ». Bien sûr, les racines africaines sont présentes dans les premières chansons « Sidebemonebo » et « Agnakamina ». Mais si vous souhaitez plutôt partir en Chine, il faudra écouter « Loundotemena » car on s’y croirait, une sorte d’ambiance Chinatown au Burkina. Personnellement, étant friand de rock, j’ai pu apprécier grandement le morceau énergique « Kiefali ». Pour terminer, on part en pas de danse chaleureux via une rythmique salsa dans l’hommage au tiers-mondiste « Thomas Sankara ».

Debademba, c’est donc un chouette voyage musical, la définition même de l’universalité par Mr Traoré via la voix étincelante de Mohamed Diaby et le tout enrobé d’un orchestre ensoleillé. C’est du lourd tout simplement.

Pour vous le prouver, voici un extrait de leur live qui a eu lieu le 18/01 au Zèbre de Belleville à Paris:

Debademba’s show at Le Zèbre, Paris from JuBox on Vimeo.

Et quelques photos de ce show plus que mémorable, en la présence notamment des chanteuses Hindi Zahra et Fatou Diawara :

Le voyage par Debademba, ça se passe dès le 25/01 dans les bacs et sur iTunes aussi.

myspace Debademba

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