Se décoller de l’image du beatboxer de service et de l’étiquette rappeur du Saian. Peut-être l’un des objectifs de Sly Johnson qui ,en plus d’avoir tous les talents cités précédemment, nous prouve avec son premier album intitulé 74 qu’il a une voix. Singulière, profondément soul.
Après « The June 26th EP », il revient avec un album aux pures accents nu-soul/jazzy. 11 morceaux où Sly chante sans complexe, une voix venant de l’intérieur qui raconte son expérience de vie et sa recherche de soi. Un album intimiste où l’on découvre un Sly différent.
Ce dernier s’est assez bien entouré sur cet opus. En termes de back vocals, il s’est octroyé les services de la chanteuse australienne Rachel Claudio, qui par ailleurs se permet un solo rappé sur le titre Star, mais également de la sublime Valérie Delgado. De quoi déjà charmer ses auditeurs. Pour le côté rap, il délègue à d’autres professionnels du genre, j’ai nommé Slum Village sur le morceau Slaave 2 qui introduit 74. Ayo est aussi de la partie sur I’m Calling you.
Quelques reprises sympathiques, notamment Fa Fa Fa Fa Fa (Sad song) d’Otis Redding et le célébre Everybody’s got to learn sometimes de Warren James et des virages très rock’n’roll avec les morceaux Hey Mama et Sexy.
Un album complet, venant des tripes et du coeur de Mr Johnson, puisant dans une soul 70’s, l’époque à laquelle est né le concerné. Sans doute la raison pour laquelle il maîtrise le style, les thèmes, entre amour et quête d’identité. Un album qui se déroule sans complication avec un Sly plus que jamais ressourcé et dévoilant des compétences artistiques encore non soupçonnées.
74 sort le 20/09. C’est bientôt, n’hésitez plus.