Il y a deux semaines, nous avons eu l’immense privilège de rencontrer Féfé pour qu’il nous parle de son premier album solo « Jeune à la retraite ». En ce jour de sortie digitale de l’album, nous vous proposons donc un post fleuve avec une chronique de l’album, des questions-réponses lors des échanges avec Féfé et un live acoustique. La version physique sortira le 12 octobre.
Féfé alias Féniksi a démarré dans le hip hop avec OFX (accompagné de ses compères KLR et Vicelow) avant d’exploser avec le Saïan Supa Crew. Ce groupe de fines gâchettes de la rime a sorti en 1999, un de meilleurs albums de l’histoire du rap français, « KLR ». Pour mieux connaître le monsieur, il nous proposait, il y a quelques mois, sa bio sous forme de CV vidéo fidèle à son image, un regard décalé sur les choses et une modestie pour cacher son talent.
Dix ans après l’album « KLR », libéré des contraintes que peut imposer la création artistique au sein d’un groupe, Féfé lance donc « Jeune à la retraite ». Patrice lui avait offert une guitare, il s’en est servi pour construire l’album. En effet, guitare à la main, Féfé (ou Fé² pour les intimes) nous guide vers sa définition du hip hop, un rap nourri du blues, de la soul et de la chanson française. Le premier extrait est arrivé, « Dans ma rue » et correspond bien à la globalité de l’album.
Sur les onze pistes du CD, Féfé se livre et joue avec le thème de la recherche identitaire. Le morceau « Jeune à la retraite » nous raconte avec humour qu’il n’est plus jeune (comme à l’époque du Saïan) mais il n’est pas non plus vieux à 33 ans. Il ne vit plus en cité mais dans Paris désormais et il profite du titre « Clichés » (également intitulé « Le Blues du banlieusard » ) pour décrire habilement ce changement de cadre social et des clichés que cela peut entraîner. Avec « C’est comme ça », il nous glisse une jolie ballade sur son histoire avec sa femme, une déclaration d’amour à sa manière. Féfé nous échange sa vision actuelle du hip hop sur « Miss Wesh Wesh Yo », avec 15, 20 ans de recul sur ce courant musical. Le morceau « Etre père » conclut l’album sur une grosse dose d’émotion puisque la chanson relate l’enfance et les coups reçus par son père ; il y questionne ses aptitudes à être père à son tour.
Au niveau de la production, Féfé a confié les manettes au génial Dan The Automator (parenthèse pour ceux qui ne connaissent pas le monsieur, jetez vous sur ces deux superbes albums avec Prince Paul sous le pseudo d’Handsome Boy Modelling School). Il nous a raconté que Dan a véritablement gonflé ses compositions pour leur donner une force, une nouvelle vie. L’artiste s’est également entouré de ses compères pour deux featurings : Sir Samuel sur « Cherche » et Patrice sur « Ride home ».
Pour compléter notre billet sur l’album, rien de mieux que les mots de Féfé lui-même. Au cours de cette conférence de presse, il nous a présenté chacun des morceaux et a accepté de participer aux questions des divers bloggers/journalistes présents ce jour-là.
Vous pouvez écouter l’album ici.
Yes ! Féfé est partout sur le web en ce moment (sur SFR, Stay Tuned et Jubox avec un X, of course !)
Je n'ai pas encore regardé mes petites vidéos perso du live. Il était difficile à suivre, surtout quand il ne lâchait pas le pauvre cadreur de Premiere.fr lol
Vous étiez au showcase avec Micky Green ? C'était comment ?
😉
Héhé, j'ai laissé le coup du cadreur car ça montre bien la personnalité de Féfé en live. Il aime bien jouer avec les réactions du public et s'amuse avec.
D'ailleurs, oui, on est allé au Showcase (où Micky Green était absente car apparemment, elle aurait la grippe A :s) et c'était vraiment bon. Je sens que Féfé va s'éclater sur scène, ça se sentait qu'il était à l'aise dans ses baskets, guitare à la main et mic affuté ! 😉