The Roots ou le Hip Hop comme carrefour de la musique
Leur live dynamique est énorme et vivant. Il prolonge également toutes les directions prises sur leurs différents opus : jazz, soul, hip hop, rock, pop. Tout y passe et je réalise d’ailleurs au moment du live (lors de « Seed 2.0 ») à quel point « Phrenology » est la pierre angulaire de cette fusion des genres et de ce besoin de repousser les frontières du hip hop. Je vous recommande vivement de le (ré)écouter pour prendre conscience de tout le travail des Roots. L’interprétation fabuleuse de leur tube imparable, « You got me » illustre bien le talent du groupe. Erykah Badu n’est pas là pour assurer le featuring mais tant pis … nous avons eu le droit à une version incroyable de 10 minutes du morceau, où la boucle originale de soul laisse place aux délires du band et surtout du guitariste. Il ajoute des tons au tube pour lui donner des accents de George Benson, très jazzy en chantant les notes et également une pointe de Jimi Hendrix, dans un solo rock aussi surprenant qu’excellent. Une heure de show plus tard, le groupe de Philadelphie achève leur prestation et renforcent leur position de monument du hip hop US. Philly sound !!
Let’s begin. Un écran géant sur le fond de la scène nous montre l’atterrissage forcé d’un vaisseau sur un planète inconnu sur fond de Stronger (bien ralenti pour faire monter la pression).
Kanye West, provenant d’une autre planète, débarque sur notre monde pour son spectacle.
Tout est en place pour que le caractère grandiose de l’événement soit au summum. Le concert démarre avec « Good Morning« . Contrairement à l’an dernier, il n’y a pas ou peu d’apparition de l’orchestre ou du DJ (qui n’est pas A-Trak). Le band est d’ailleurs sur une partie de la scène qui monte et descend suivant le besoin de la chanson. Kanye assure donc la totalité du concert, seul sur la scène. La performance est géniale et les effets sont nombreux (même si se combattre avec une sorte de dinosaure est plutôt kitsch). Il enchaine avec brio tous ses tubes (« Stronger« , « All falls down« , « Gold digger« , « Flashing lights« , « Love lockdown« , « American Boy« , …) et le public est bien présent pour les reprendre avec lui. Mon petit plaisir perso reste sur certains morceaux (« I wonder » ou « Spaceship« ) quelque peu boudés par une audience qui a principalement découvert Kanye avec « Graduation« . Tout ce flot de superlatifs amènent à couronner l’artiste et combler sa mégalomanie grandissante.
Cette compilation des morceaux interprétés en live donnera une bonne idée de la grandeur du concert de Kanye.
Vous pouvez également faire un tour sur la galerie publique Picassa du sympathique Baggy (que je remercie d’avoir partagé ces photos). Les photos que j’ai utilisé pour le post viennent de la galerie.