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Mercredi dernier, au Cabaret Sauvage, j’ai eu le droit à un grand moment hip hop, un hymne d’amour pour cette musique qui a bercé ma jeunesse et qui a forgé ma culture musicale.
Talib Kweli, ce monument de la black music, a participé à des summums discographiques du rap. Moitié de Black Star avec son pote Mos Def, digne héritier des Natives Tongues (A Tribe Called Quest, Jungle Brothers, De La Soul), ses albums solo ainsi que ses collaboration sur LP avec Hi-Tek, Madlib, Kanye West, Mos Def, etc m’ont définitivement marqué.
Je m’attendais donc à une énorme prestation de Kwe. Après des premières parties très loin du hip hop qui m’intéresse actuellement (Youssoupha, Pasha, S-Pi) et après quelques punchs, c’est parti pour le « Kwality Show ». Avec un agréable étonnement, je découvre que le début de son spectacle recèle de morceaux de « Train of thought », son chef d’oeuvre réalisé avec Reflection Eternal (Kweli + Hi-Tek) … « Move something », « The blast », …
L’ambiance est fidèle au réel esprit du hip hop ! « One MC and one DJ ». Le show avance à 200 à l’heure. Talib ne prend même pas une seconde de pause entre chaque morceau, son DJ (dont je n’ai pas capté le prénom pendant le show … si quelqu’un l’a, ça m’intéresse) balance les morceaux sans coupure. Talib y pose son flow survolté. La salle approuve et réagit aux jeux de scènes du rappeur. Surtout quand Talib invite les gens à breaker sur la scène pendant qu’il interprète « We got the beat » …

We Got The Beat – Talib Kweli

Le live reprend et Kwe réussit à toucher à toute sa volumineuse discographie (le désormais classique « Ear Drum », « Train of thought » avec Hi-Tek, « Black Star » avec Mos Def, « Beautiful struggle », « Liberation » avec Madlib, …). Après une petite heure de show, Talib nous lance un « I love Paris … peace » et s’en va dans les coulisses. J’ai cru y voir le travers de certains rappeurs américains qui considèrent leurs lives français comme des mini-concerts … je n’ai pas eu le temps d’acérer plus longuement ma mauvaise langue que Talib revient. Il nous réservait une petite surprise : l’arrivée des Nubians pour interpréter « Love language ». Sympathique moment … un peu gâché par un micro des deux filles qui a planté. Dommage.
Le concert se poursuit. Kweli est de retour pour un deuxième rappel. Après une heure et demi de live intense, Talib sort en ayant conquis le public. Le producteur de la soirée (Tempus Fugit Productions) nous annonce que la soirée est finie, qu’il est trop tard pour en demander plus … je me dirige vers la sortie quand au fond de la salle, j’entends un son qui démarre. Je reviens vers la scène et Talib et son DJ étaient revenus. Ils ont dû être épatés par l’accueil que nous leur avons réservé. Le rappeur revient donc pour nous communiquer son amour du hip hop. Il s’accapare des platines pour envoyer quelques classiques hip hop qui te retournent un dancefloor (« Ante up » de MOP, « Scenario » de A Tribe Called Quest, « Gin & Juice » de Snoop. Talib est à 5m de moi … c’est à ce moment-là que je comprends tout cette notion de partage de la musique. Une légende vivante qui s’approche au maximum de son public pour tout simplement PARTAGER, faire vibrer et faire danser. La scène est bien entendu pleine de monde, ça breake, ça bouge, l’esprit hip hop est à son apogée.
Autant vous dire qu’il s’agissait là d’un de ces concerts qu’on le voit rarement … un véritable échange pour fortifier ce mouvement hip hop et pour souder ses adorateurs. Je repars le sourire jusqu’aux oreilles et je suis prêt pour me remettre tous les disques de Talib. N’hésitez pas à en faire autant … ce serait si dommage de s’en priver !!
(PS: je suis désolé de ne pas vous offrir de photos ou vidéos des lives auxquels j’assiste. Je n’ai pour l’instant pas de matos pour vous ramener les moments forts de ses concerts … mais ça ne devrait pas tarder …)

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